#wagon

17332342_446543079026393_2055605750553640960_n D’abord, chaque seconde compte. Ce sont elles qui nous feront arriver à temps, pour ne pas manquer notre train. Et puis, pendant le temps du trajet, elles s’égrènent sans nous. Ayant remis les clés de la pendule au conducteur, on peut vaquer à ses occupations jusqu’à l’arrivée. Ce train-ci est rempli d’enfants de tous âges: ce sont les petites vacances, celles dont les parents profitent pour laisser leur progéniture chez les grands-parents, prendre l’air frais à la campagne ou l’air du temps à la ville. En revenant du wagon bar mon café à la main, je traverse de multiples petits états, dont les parents-dictateurs imposent les règles. Ici, « on n’a pas le droit de se lever », là, « il faut chuchoter ». Plus loin, on vit en chaussettes et on court sur la moquette. Chacun édicte ses lois, jusqu’à ce que le sujet sorte de ses frontières, ou découvre par une autre manière que d’autres les transgressent et qu’elles n’ont plus lieu d’être.
Entre deux wagons, un homme suit un petit garçon en chaussettes. Il est penché, une main de chaque côté du petit, en prévention des virages et des déséquilibres. Se tordant le cou pour relever péniblement la tête, il demande, la voix un peu haletante: « c’est encore loin le bar? » Pas trop, je réponds. Et puis, pour lui donner un ordre de distance : « On est en voiture 16, c’est en 14. » Il grimace un « ah oui merci » et repart. Je ne sais pas s’il est rassuré ou si, à mesure d’enfant, la distance lui a paru immense.
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